Delon, impérial chez Losey

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MONSIEUR KLEIN, de Joseph Losey – 2h15 (1976)
Avec Alain Delon, Jeanne Moreau, Juliet Berto
– Diffusion : sur C8, dimanche 11 à 21h10 –
Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Pendant l’occupation allemande à Paris, Robert Klein, un Alsacien qui rachète des œuvres d’art à bas prix, reçoit, réexpédié, à son nom, le journal Les Informations juives qui n’est délivré que sur abonnement. Il découvre bientôt qu’un homonyme juif utilise son nom, et décide alors de remonter la piste qui le mènera à cet inconnu.

Ce qui touche toujours dans ce drame ?

Et dire qu’Alain Delon n’a pas reçu de récompense pour sa prestation dans ce film de Losey au Festival de Cannes ! L’acteur ombrageux a d’ailleurs avoué : « Ça m’a fait très mal ! » Il est vrai, Delon signe ici une composition magistrale en bellâtre égoïste et jouisseur qui va, soudain, changer de vie en recherchant ce double, juif et résistant.

Filmé de main de maître par Losey, ce drame historique nous conduit inexorablement à la suite de ce personnage au départ peu fréquentable vers la rafle du Vél’ d’Hiv de sinistre mémoire. De persécuteur, le profiteur de guerre qu’est ce Monsieur Klein bascule du côté des persécuté. La séquence marquante de cette rafle a nécessité que soient engagés par la production via des organisations juives des milliers de figurants. Et le tournage fut moralement difficile pour es plus âgés d’entre eux.

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