La poésie des péquenauds

Cinéma

THE LAST HILBILLY, de Thomas Jenkoe, Diane-Sara Bouzgarrou – 1h20

Documentaire

– Sortie : mercredi 9 juin 2021 –

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Dans les monts des Appalaches, Kentucky de l’Est, les gens se sentent moins Américains qu’Appalachiens. Ces habitants de l’Amérique blanche rurale ont vécu le déclin économique de leur région. Aux États-Unis, on les appelle les  » hillbillies  » : bouseux, péquenauds des collines. The Last Hillbilly est le portrait d’une famille à travers les mots de l’un d’entre eux, témoin surprenant d’un monde en train de disparaître et dont il se fait le poète.

Ce qui touche dans ce doc ?

C’est la rencontre avec le poète de la famille, Brian Ritchie, en 2013 qui a conduit Thomas Jenkoe et Diane-Sara Bouzgarrou à poser leur sac et leur caméra dans ce coin paumé du Kentucky pour filmer cette Amérique de pauvres et de personnes comme figées dans une autre époque. Lors d’un diner au bord de la route, ils ont été interpellé par cet homme. Ils racontent : « Nous étions encore loin d’imaginer que c’était le point de départ d’une aventure de près de sept ans. C’était une de ces rencontres qui semblent le fruit du hasard, mais rétrospectivement on se rend compte qu’il n’en est rien. Pour plusieurs raisons, la connexion entre nous a été immédiate, et très vite Brian nous a proposé de nous faire découvrir « le vrai Kentucky ». »

Très vite, ils ont compris comment dans cette région isolée, qui cultive une espèce de rêve d’indépendance face au reste des États-Unis, le clan était un élément capitale et on le mesure très vite dans ces images qui saisissent dans une lenteur délibérée le quotidien de cette famille de « hillbillies » qui, dans une langue très péjorative, signifie « ploucs » ou « bouseux ». De ces péquenauds des familles que l’on pourrait aussi croiser dans quelques coins reculés de l’Hexagone, ce qui nous permet de mieux ressentir ce documentaire.

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