COSTA-GAVRAS, L’ÉPRIS DE JUSTICE

PATRIMOINE

HANNA K. de Costa-Gavras – 1h48
Avec Jill Clayburg, Jean Yanne, Gabriel Byrne
Sortie : septembre 1983

Hanna K. est un film à part dans la filmographie de Costa-Gavras. Dans cette fiction contemporaine, tournée en Palestine et en Israël, il s’intéresse une fois encore à l’idée de justice. L’histoire ? C’est l’évocation de la vie d’Hanna Kaufman, juive d’origine polonaise, née aux États-Unis, française par son mariage, devenue israélienne par choix. Avocate, elle est désignée pour défendre Selim Bakri, Palestinien de retour au pays et revendiquant ses titres de propriété.

Derrière un récit qui mêle histoire politique et histoire d’amour, Costa-Gavras tentait de démonter le ressort complexe et pervers du conflit israélo-palestinien, en évoquant le problème déjà présent de la colonisation, symbole d’expulsion de certains du territoire.Admirablement campée par Jill Clayburg (ci-contre), avec l’affrontement à distance du mari – Jean Yanne campe un personnage cynique et désabusé mais toujours amoureux avec le talent qu’on lui connaît -et de l’amant/ procureur (Gabriel Byrne est impeccable dans ce rôle), cette histoire évoque avec subtilité un sujet qui reste brûlant et la question du terrorisme.  On peut juste déplorer une fin qui se traîne un peu avec le retour qui n’était point nécessaire du mari.

En tout cas, ce film illustre bien la ligne de conduite du cinéaste qui déclarait : « Je fais des films pour distraire dans le sens le plus large du mot. C’est-à-dire captiver le spectateur, le tenir fermement et, en même temps, le faire penser. »

Il faut signaler enfin la belle musique originale de Gabriel Yared qui colle parfaitement au tempo du scénario.

 

Laisser un commentaire