L’ENVOLÉE, de Eva Riley – 1h33

Avec Frankie Box, Alfie Deegan, Sharlene Whyte

Sortie : mercredi 8 juillet 2020

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Leigh, 14 ans, vit dans la banlieue de Brighton avec un père souvent absent. C’est une gymnaste douée qui s’entraîne intensément pour sa première compétition. Lorsqu’un demi-frère plus âgé apparaît un jour sur le seuil de sa porte, son existence solitaire vacille. La méfiance fait place à des sensations inconnues et grisantes. Leigh s’ouvre à un monde nouveau.

Et alors ?

Pour ce premier film, Eva Riley signe une histoire sur la jeunesse, son énergie à travers le portrait d’une jeune gymnaste dont la vie est bouleversée par l’irruption de ce frère dont elle n’avait jamais entendu parler. Elle souligne : « Les nouvelles expériences, les incertitudes et la ténacité de l’adolescence sont les idées et les émotions qui ont guidé mon envie de premier long métrage. »

Jeune gymnaste, Leigh symbolise toute la fougue de cette jeunesse que rien ne semble pouvoir abattre, tant elle a la compétition chevillée au corps et au cœur. La cinéaste ajoute : « Je m’intéresse à tous les types de performances artistiques que ce soit la chant, la danse, le fait de jouer la comédie ou de pratiquer la gymnastique. Dans tous ces cas, l’artiste doit à la fois avoir une base technique, mais aussi se laisser aller suffisamment pour puiser dans une émotion personnelle et laisser « chanter » sa performance. »
Le sport devient aussi un vrai dérivatif pour Leigh après la mort de sa mère et avec un mère qui ne s’occupe pas vraiment d’elle. Alors quand ce frère surgit dans sa vie, cela créé une vraie onde de choc et ce d’autant plus que ce frangin ne mène pas une vie très sage et a des fréquentations douteuses. Entre les exigences propres aux sports de haut niveau et la vie dissipée du frère, le tiraillement devient alors un vrai déchirement.

L’Envolée permet de découvrir deux jeunes comédiens –  Frankie Box, vraiment étonnante, et Alfie Deegan – capables d’exprimer toute l’énergie de ces jeunes qui doutent mais continuent de vivre à belle allure malgré tous les obstacles. Les laissant libres d’improvisation sur le plateau, la cinéaste a permis de capter certaines séquences d’une belle intensité émotionnelle.

Montrant aussi une Angleterre plus ensoleillée, plus lumineuse que d’ordinaire, L’Envolée est une description assez juste de jeunes qui s’émancipent, quitte à ruer dans les brancards. Une histoire touchante même si la mise en scène est très sage.