NOUS LES COYOTES, de Hanna Ladoul et Marco La Via – 1h27
Avec Morgan Saylor, McCaul Lombardi, Betsy Brandt
Sortie : mercredi 12 décembre 2018
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Amanda et Jake s’aiment et veulent tout (re)commencer à Los Angeles. Sauront-ils faire les bons choix ? Les vingt-quatre premières heures de leur nouvelle vie vont les emmener de surprises en déconvenues d’un bout à l’autre de la ville.
Ce qui touche dans le film ?
C’est une curiosité « indé » qui débarque sur grand écran avec ce road movie de deux enfants qui s’aiment et ne perdent pas espoir malgré les difficultés de vivre : clash avec les parents, difficulté à décrocher un job et se loger dans la cité des Anges, vol d’une partie de leur fric… De surprises en déconvenues lors de leurs errances aux quatre coins de la ville, ce premier long signé Hanna Ladoul et Marco La Via se situe dans la lignée du cinéma-vérité d’un Cassavetes.Remarquée dans la série Homeland, Morgan Saylor campe avec une grande fraîcheur cette jeune fille en rupture de famille qui tente de rebondir malgré tout. Dans la séquence d’entretien d’embauche avec deux requins de la musique américaine, elle est parfaite dans un dialogue qui sonne juste. Et dénonce, l’air de rien, les nouvelles stratégies d’embauche où devenir stagiaire semble la nouvelle panacée libérale comme si les patrons faisaient une aumône de leur bureau.
Face à elle, McCaul Lombardi – récemment vu dans Sollers Point, dernier film de Matt Porterfield – incarne avec conviction ce jeune homme qui conserve un œil naïf et optimiste sur la vie. Et peut agacer sa compagne quand il préfère dénicher l’herbe la plus savoureuse plutôt que de veiller à la voiture qu’il a garée sans regarder si la place était autorisée ou vous offre un aller direct vers la fourrière dont on ne ressort pas sans avoir montrer sa carte bancaire.
Entre réalisme pur et parenthèses poétiques (les scènes de plage ou la séquence de nuit avec les animaux), Nous les coyotes est un premier film qui ne manque ni de charme, ni de rythme.
