ENTRE FANTASMES ET RÉALITÉ

ULTRA RÊVE,  3 courts métrages de Caroline Poggi et Jonathan Vinel – Yann Gonzalez – Bertrand Mandico – 1h22

Avec  Lucas Domejean, Nicolas Mias, Lola Créton, Vimala Pons…

Sortie : mercredi 15 août 2018

Mon avis : 2 sur 5

Le pitch ?

1- After school Knife Fight, de Caroline Poggi et Jonathan Vinel
Laëtitia, Roca, Nico et Naël se retrouvent au terrain vague pour leur ultime répétition. Leur groupe n’existera bientôt plus car Laëtitia va partir loin pour ses études. C’est l’histoire de ces jeunes adultes qui n’ont pas envie de se dire au revoir.

2 – Les Îles, de Yann Gonzalez
Des personnages traversent un dédale érotique et amoureux avec le désir pour seul guide.

3 – Ultra Pulpe, de Bertrand Mandico
Station balnéaire abandonnée? Fin de tournage d’un fil fantastique sur le fin d’un monde. Deux femmes, membres de l’équipe de cinéma, l’une actrice, l’autre réalisatrice, Apocalypse et Joy, sont sur le point de mettre fin à leur relation amoureuse.

Et alors ?

Se  situant à la frontière du réalisme (dans le premier court métrage notamment) et d’un onirisme surréaliste, cet opus joue sur une esthétique rétro et fantastique avec notamment, dans le troisième objet non identifié, un jeu original sur les lumières au néon qui confèrent aux scènes un côté halluciné.De terrain vague en planète Mars en carton pâte en passant par un parc érotique où le voyeurisme est de bon aloi, Ultra Rêve joue sur bien des registres et des styles visuels. Après un premier court métrage en forme d’adieux d’un groupe de collégiens au rock de leur jeunesse, on passe dans le film glamour de Yann Gonzales à l’esthétique des années 70,  mais dont le maniérisme semble un peu vain. Sa lecture du désir est trop convenue pour être palpitante.

Quant à Bertrand Mandico, il décrit dans un univers d’apocalypse la fin de la liaison amoureuse entre une actrice et une réalisatrice avec, une formule qui claque : “Le cinéma est un singe aux yeux lumineux qui griffe quand il caresse.” Il y a de la dérision et de la légèreté dans cette fiction électro kitsch.

L’ensemble ne manque pas de style et les comédiens de pêche, pour autant ce programme n’est pas d’une révolutionnaire nouveauté et les provocations visuelles sur fond de lecture du désir peuvent paraître parfois faciles, telle cette forêt de phallus dans Les Îles.

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