EVERYONE’S GOINT TO DIE, de Jones & Jones – 1h27

avec Nora Tschirner, Rob Knighton, Kellie Shirley

Sortie : mercredi 9 juillet 2014

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Deux âmes perdues. Et une dernière chance pour dynamiser l’existence. La vie de Melanie , jeune allemande qui vit dans une ville de bord de mer en Grande-Bretagne, ne va nulle part jusqu’à ce qu’elle rencontre Ray, un homme qui est de retouren ville pour exécuter un sombre travail.

Et alors ?

Max Barron et Michael Woodward, deux hommes à la même monture de lunettes, signent ici leur premier long métrage après avoir œuvré ensemble dans la publicité et les clips. Pour passer à l’acte, ils ont choisi de raconter un amour platonique sur forme d’improbable rencontre entre une jeune fille un peu paumé et l’énigmatique Ray qui doit obéir à des chefs menaçants. Ils le font en laissant une zone d’ombre autour de ces deux « héros », qui n’ont rien d’héroïques, et qui se croisent par hasard dans le bar d’une petite ville de la côté anglaise avec la mer qui rythme l’horizon et permet à l’esprit de s’évader. Commentaires du duo : « Le principal défi, pour nous qui étions habitués à des formats courts, c’était d’inventer une histoire qui tienne la route durant 90 minutes ».

Le défi est réussi et on se laisse prendre au charme d’un récit qui n’est pas dénué d’humour. Ainsi quand le chat familial est victime d’un Ray dont la maladresse est touchante ou quand le même Ray se débat avec une télévision de son hôtel qui est bloquée sur un programme de pub gay. Tourné en vingt jours seulement et avec un budget modeste, ce premier film offre aussi des instants poétiques que ce soit dans les promenades au bord de la mer ou dans la scène nocturne où Melanie et Ray plongent dans le bord.

L’atmosphère du récit tient aussi aux deux acteurs qui forment un couple étrange et touchant. Face à Nora Tschirner, comédienne allemande confirmée, les réalisateurs ont déniché avec Rob Knighton un comédien à la silhouette énigmatique et qui capte bizn  la lumière.  Le climat du film repose aussi sur un bande originale pop délicate qui est l’œuvre de Charlie Simpson dont les réalisateurs ont réalisé plusieurs de ses clips.

Un premier film qui se remarque même si on aurait aimé que le scénario soit plus dense et développe certaines pistes effleurées comme le parcours de Ray. Conclusion des réalisateurs sur une histoire qui suggère plus qu’elle ne montre : « Le film montre deux personnages loin de chez eux, qui traversent une sorte de crise, et chacun va servir de catalyseur à l’autre. »