DEHORS C’EST L’ETE – Bande-annonce VO par CoteCine
DEHORS, C’EST L’ETE, de Friederike Jehn
Avec Maria Dragus, Nicolette Krebitz, Wolfram Koch, Philippe Graber
Sortie : mercredi 11 septembre 2013
Je vote : 3 sur 5
Jeune adolescente, Wanda emménage avec sa famille dans une nouvelle maison près de Zürich. Dans ce nouvel environnement, les débuts sont difficiles : ses parents sont en pleine crise sentimentale, ses camarades de classe sont peu réceptifs, les garçons la déroutent… Entourée par son frère et sa sœur, encore trop jeunes, elle se retrouve livrée à elle-même et doit se battre pour tout reprendre en main sa vie et celle des autres membres de sa famille.
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Un portrait juste et pudique de l’adolescence. Friederike Jehn souligne d’emblée : Nous voulions raconter l’histoire des parents uniquement du point de vue des enfants, montrer seulement ce qu’ils peuvent voir, entendre, sentir. Nous n’avons pas trop détaillé le statut précis du conflit entre les parents, la nature du conflit paraissant suffisamment claire. » Elle réussit parfaitement son pari de raconter cette histoire à travers le personnage de la jeune Wanda dont le visage exprime aussi bien la naïveté propre à l’enfance qu’une certaine détermination plus adulte.
Avec beaucoup de tact et de pudeur, la cinéaste parvient à aborder bien des thèmes : découverte de la sexualité, rôle d’arbitre dans le conflit parental, jeu de rôle avec ses condisciples de l’école… Livrant au passage quelques beaux moments poétiques comme la scène de la montgolfière qui symbolise tous les rêves d’ailleurs de la jeune Wanda.
La performance de Maria Dragus. Découverte dans Le Ruban blanc, de Michael Haneke (Palme d’or 2009), la jeune comédienne campe avec une belle justesse cette jeune fille qui découvre la vie et ses tourments. Entourée de deux acteurs à la longue expérience, elle parvient à faire entendre sa petite musique personnelle. Pour ce faire, elle a même du vaincre sa peur de plonger de haut dans une piscine. Elle raconte : « La scène m’effrayait beaucoup, surtout par rapport à la hauteur. On devait la tourner à la fin. Friederika a voulu répéter cette scène pour faire partir ma peur, mais je n’y arrivas pas. Au total, nous avons dû la tourner treize fois. Est-ce que je peux dire que je ne plongerai plus jamais d’un tel plongeoir ? » Une anecdote qui prouve l’implication d’une comédienne avec laquelle, c’est sûr, il faudra désormais compter au cinéma.

