Malgré sa longueur, le film tient toutes ses promesses et montre bien le caractère intemporel de cet art qui joue sur une androgynie certaine. En refusant de voir deux artistes du kabuki jouer les moments de spectacle en prenant la place des comédiens, Sang-il Lee a fait un sacré pari. Il est gagné haut la main tant Ryô Yoshizawa et Ryūsei Yokohama signent des prestations remarquables de justesse.
Montrant bien l’engagement physique exigé par un art si exigeant, ce drame, d’une grande beauté formelle, est une vision sensible d’une vie de ces artistes japonais dont nous sommes culturellement si éloignés. Une grande fresque artistique sur le savoir et la transmission.
