Que reste-t-il de cet amour ?

Avec des dialogues épurés et qui peuvent toucher tout un chacun, Les Éclats raconte « simplement » cette cérémonie des adieux qui montre comment l’urgence de vivre peut permette à une famille de se réunir à nouveau autour de petits riens. Ainsi évoquer entre amis comment les livres prêtés à Léo était mouillés car il les « lisait sous la douche » offre une tranche de vie certes banale, mais qui permet de mieux cerner le malade. Plus grave, la visite de l’équipe des soins palliatifs est d’une grande finesse tant les intervenants savent dire les choses avec une pudeur extrême, sans jamais en rajouter.

Une fois encore, Patricia López Arnaiz fait une composition magistrale après des films comme Les Dimanches et surtout 20 000 espèces d’abeille en jouant avec une grande sensibilité cette femme de son temps qui surmonte cette confrontation inédite pour elle. Dans la séquence où son ancien mari demande à son compagnon musicien où ils se sont rencontrés la première fois, un simple regard lui permet de faire passer une infinité d’émotions et une vraie tendresse, malgré les blessures du passé..

Un film subtil habité par une très grande profondeur humaine.

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