L’inconnu dans la maison

Par le choix de longs plans séquences, Hong Sang-Soo nous immerge au plus près du couple des parents et de ces deux filles, dont l’une, musicienne, souffre d’un burn out. Une histoire où une situation banale devient soudain étrange : dans le chapitre d’ouverture, alors que sa fille lui présente le garçon avec lequel elle partage sa vie depuis trois ans, le père est, par exemple, surtout fasciné par sa vieille voiture, au point de la lui emprunter pour faire un tour !

Étant une fois de plus à tous les postes sur ce film – du montage à la musique originale en passant par l’image- Hong Sang-Soo signe cette chronique familiale non exempte de poésie, notamment quand une partie de la famille se promène dans la nature ou que le poète s’isole la nuit venue. Et avec le talent qui est le sien, le réalisateur parvient à créer, même si la réalisation est assez classique, une atmosphère particulière à partir des petits riens d’un repas improvisé où l’alcool sert de révélateur, comme souvent chez lui.

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