Outre le portrait d’une région musulmane où, malgré ses craintes, il a pu filmer en toute liberté, le cinéaste signe une espèce de psychanalyse familiale – il retrouve aussi son père et son « autre » famille venue de Russie pour le soutenir dans son projet de maison – autour du retour à cette terre rêvée. Avec, aussi, une dimension symbolique : imaginer une maison à l’architecture futuriste est, pour Déni Oumar Pitsaev, une sorte de revanche personnelle lui dont toutes les maisons qu’il a connues « ont été détruites ».
Si ce retour au pays peut sembler parfois long, certains échanges un peu bavards, ce documentaire évoque un grand nombre de thèmes qui peuvent résonner en chacun de nous : la question des racines, des relations familiales, du mariage, d’une vie différente… Le cinéaste souligne : « Comment être livre sans rompre ses liens avec la communauté ? Imago parle de cela. J’ai ma terre là-bas, mes racines aussi, je peux y rentrer au cas où. Au bout du compte c’est rassurant. »
