HOMMAGE
Disparue à 79 ans, Diane Keaton symbolisait dans le cinéma américain des années 70 l’image de la femme célibataire, urbaine et autonome. Retour sur un parcours.
De son vrai nom Diane Hall – son nom d’artiste était celui de jeune fille de sa mère – Diane Keaton avait raconté dans ses mémoires, sorties en 2011, une enfance passée en Californie, l’arrivée à New York quand elle avait 19 ans pour prendre des cours de théâtre, ou encore ses histoires d’amour avec Warren Beatty et Al Pacino. Tout comme elle évoquait l’adoption, seul de ses deux enfants – Dexter et Duke, âgés aujourd’hui de 29 et 25 ans – des périodes de boulimie.
Étant montée sur la scène de Broadway à la fin des années 60 pour jouer dans la comédie musicale Hair, Diane Keaton avait fait ses débuts à Hollywood dans Lune de miel aux orties. C’était en 1970. Deux ans plus tard, elle sera révélée par Le Parrain (1972) : elle y campait Kay, la petite amie de Michael Corleone(Al Pacino).
Indéniablement, au cinéma, sa filmographie a été marquée par sa relation avec Woody Allen, dont elle fut un temps la compagne, et qui la fit tourner dans plusieurs films (Manhattan, Intérieurs…). C’est avec Annie Hall qu’elle remporta l’Oscar de la meilleure actrice en 1978. Un rôle marquant pour lui comme pour elle : elle est parfaite dans ce rôle – très autobiographique – de chanteuse de jazz velléitaire et un brin névrosée. Selon ses dires, ce film a changé sa vie, confirmant aussi son goût pour les costumes masculins et les chapeaux. Jusqu’au bout, elle restera fidèle au cinéaste, même quand la profession lui tourna le dos. En plein mouvement #MeToo en janvier 2018, elle avait tweeté « Woody Allen est mon ami et je continue de le croire « , alors que le cinéaste était de nouveau confronté à des accusations d’agression sexuelle.
Les Oscars ne l’oublieront pas le reste de sa carrière : elle fut nominée à trois reprises pour Reds (1981), Simples secrets (1996) et Tout peut arriver (2003), comédie romantique au côté de Jack Nicholson.

