Loin des sceptiques et autres conspirationnistes de tout genre, le documentaire explique bien « l’urgence d’agir », montre comment la disparition du permafrost, par exemple, qui est un capteur de pollution libère ainsi une partie de ces déchets dans l’atmosphère, en ayant des conséquences indéniables sur la santé. « Ce que l’on observe, ce que l’on mesure, ce que l’on publie, ce sont des faits scientifiques, ce sont des vérités, ce n’est pas négociable, il n’y a pas à débattre sur le fait que cet été il y a eu 3 à 5 fois plus de fonte que d’habitude. » souligne Heïdi Sevestre. D’autres scientifiques expliquent aussi l’urgence qu’il y a arrêter l’exploitation minière des fonds marins.
Pour accompagner ce récit sur l’engagement de ces scientifiques venus de tous les pays, Pierre Dugowson utilise de manière classique, mais efficace, le cadre majestueux de ces lieux désertiques , y compris dans les mines sous terre, où le blanc hivernal le dispute au noir des terres qui dégèlent. Le doc est précédé de Heïdi’s Ice, lettre au glacier où, parfois d’une manière un peu naïve, la glaciologue parle à ce glacier qu’elle connaît intimement. Dans cette partie, la banquise filmée ne s’est pas reformée l’année suivante, c’est dire si l’urgence de réagir est bien d’actualité.
