Une huissière en plein doute

Toute la première partie du film, avec les errances du sans-abri dans le parc préhistorique et ses dinosaures (entre autres) articulés, dans l’atmosphère surréaliste du parc de Wonderland, tient toutes ses promesses et l’on mesure à quel point la société roumaine est déchirée.

Là où le film nous perd peu à peu, c’est dans la deuxième partie quand Orsolya ne parvient pas à sortir de son mal être, de sa déprime, sombre dans l’alcool, cherche un soutien religieux. De fait, optant pour des longues scènes de discussion cadrées en plan américain – celle avec l’étudiant n’en finit pas et multiplie les dialogues superficiels – Radu Jude finit par se perdre dans des séquences verbeuses. Et quand l’histoire reprend du rythme, il propose les plans symboliques, et un peu téléphonés, d’un pays en pleine construction avec les images de bâtiments en chantier.

Ce film a beau avoir reçu l’Ours d’argent du meilleur scénario lors de la 75e édition de la Berlinale, en février 2025, on finit pas trouver le temps long dans un récit qui avait pourtant bien commencé.

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