Chronique d’un éveil politique

Évoquant aussi bien le pillage des ressources naturelles, celui de la forêt malgache que l’exploitation des travailleurs occasionnels sur le port – dont le choix dépend souvent de l’humeur d’un contremaître- l’histoire décrit bien comment Kwame bascule petit à petit vers un engagement, porté par le souvenir d’un père qui fut victime des violences policières. Il porte d’ailleurs symboliquement le prénom de Kwame Nkrumah, figure incontournable du mouvement panafricain. Un personnage campé de manière étonnante par Parista Sambo, un acteur non-professionnel.

Jouant sur des clairs-obscurs avec les séquences nocturnes poétiques éclairées par des bougies, et des lueurs vives du quotidien – il y a des séquences très belles dans le port avec ces bateaux à quai, seuls symboles d’évasion- ce drame est, outre le récit de l’éveil d’une conscience politique, celui de la quête d’un père dont le souvenir demeure à travers son disque enregistré avec un groupe. Une musique qui accompagne de manière très fine tout cette tranche de vie émouvante.

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