Ainsi, Malik Oussékine voulait se convertir et devenir prêtre et se trouvait par hasard dans cette rue du Quartier latin, cette nuit du 5 au 6 décembre, sans avoir un lien direct avec les manifestants. Quant à Abdel, il vient d’une de ces familles qui se bat au quotidien pour être intégrée sans se faire remarquer.
En glissant bon nombre d’images d’archives, Rachid Bouchareb rend son histoire encore plus forte, faisant remonter en chaque spectateur des souvenirs forts. En prime, il y a des seconds rôles qui densifient l’histoire comme le père, (Samir Guesmi est très émouvant), qui bosse dur dans un garage de banlieue, et fait tout pour ne pas faire de vagues. Face à sa prostration, le frère de Malik et sa sœur symbolisent cette rage qui étreint devant un tel crime.
Un film-cri, un film à la distribution parfaite.
