TV : FRANCE 4, JEUDI 15 SEPTEMBRE, 21h00

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NOS FRANGINS, de Rachid Bouchareb – 1h30 (2O22)

Drame avec Reda Kateb, Samir Guesmi, Lyna Khoudri, Raphaël Personnaz

Score : 4/5

Le scénario

La nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est mort à la suite d’une intervention de la police, alors que Paris était secoué par des manifestations estudiantines contre une nouvelle réforme de l’éducation. Le ministère de l’intérieur est d’autant plus enclin à étouffer cette affaire, qu’un autre français d’origine algérienne a été tué la même nuit par un officier de police.

Mon avis – La mort de Malik Oussekine fait tristement partie de l’Histoire de France. Depuis les manifestations contre la loi Devaquet, le nom de ce garçon, victime des violences policières, est connu de tous et une plaque lui rend hommage dans la rue Monsieur-le-Prince où il est tombé, à Paris – . « Je venais de faire en 1985 mon 1er film, Bâton rouge, et ce drame est arrivé quelque temps après. Il a embrasé toute la France, des centaines et centaines de milliers de personnes. J’étais parti avec ce mouvement de SOS racisme, et l’espoir qu’on allait changer la société car on y croyait beaucoup » racontait Rachid Bouchareb à la sortie du film.

La force du scénario qu’il a concocté avec Kaouther Adimi, c’est de relier ce drame à une autre mort nettement moins médiatique, celle d’Abdel Benyahia, victime la même nuit, d’une bavure policière à Patin. Ce qui relie les deux affaires – dans le scénario c’est le jeune inspecteur Mattei de l’Inspection Générale des Services de Police, inventé pour l’occasion, qui rapproche ces deux affaires – ce sont les origines (algériennes) des deux victimes. Deux jeunes qui, si leurs familles sont très différentes, font tout leur possible pour s’intégrer.