De ce point de vue, le film fonctionne bien et Cécile de France parvient à porter l’histoire sur ses épaules en exprimant les doutes, les angoisses, les colères aussi de cette romancière qui perd pied dans ce « meilleur » des mondes, face à la patronne de la résidence : Anna Mouglalis incarne une femme dont émane de la personne un certain danger. La bonne idée supplémentaire de Yann Goslan (La Boîte noire et Visions), c’est d’avoir confié à Mylène Farmer le soin « d’incarner » la voix de Dalloway où elle est parfaite.
Ouvrant quelques pistes parallèles – les relations avec sa fille, en voyage aux États-Unis- ou avec son ex-mari; une forme de complicité avec un autre résident – le film ne trouve pas vraiment de vitesse de croisière même si l’utilisation du gros plan nous immerge au plus près de l’auteure, nous en laissant planer un doute sur son état mental. Pour autant, l’histoire ne parvient pas vraiment à nous émouvoir alors que les enjeux sociologiques et politiques sont énormes.
C’est propre, carré, mais un peu trop glacé.
