Marion Cotillard : une inquiétante reine

Vêtue de blanc, les cheveux teintés et une couronne posée sur la tête, Marion Cotillard signe une composition troublante à souhait face à Clara Facini qui parvient à « montrer » les blessures profondes de cette jeune fille perdue et qui squatte en douce, par manque d’argent, les plateaux de cinéma ce qui lui permet parfois d’espionner à travers des trous dans le décor.

L’atmosphère est certes anxiogène à souhait et Jeanne renvoie comme un miroir son image à Cristina, pour autant ce drame fantastique ne parvient pas vraiment à nous emporter, tant les ingrédients propres à la vie d’un plateau, les coulisses d’un tournage ont déjà été abondamment exploités sur grand écran. C’est d’ailleurs hors du plateau – dans l’hôtel où Jeanne fait héberger son souffre-douleur- que se situe les séquences les plus fortes du film sur le plan psychologique. Une déception donc qui fait ressentir le film comme très (trop) long car il lui manque, malgré le talent des actrices, un supplément d’âme dans le scénario un peu succinct.

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