Ce qui apporte un supplément d’âme indéniable au scénario, c’est la présence du compositeur lui-même, a priori sauvage et taiseux et que campe avec une belle humanité Frédéric Pierrot qui ne force jamais le trait. L’acteur parvient à nous faire partager toutes les interrogations d’un compositeur en train de voir l’accouchement de son œuvre. Il est vrai, Frédéric Pierrot est, lui-même, un passionné de musique qui a joué un certain nombre de flûtes avant de se mettre en autodidacte à la clarinette donc son approche de la musique n’a rien de cérébrale.
Très précis dans l’évocation du monde de la lutherie et des virtuoses- sur lesquels Grégory Magne a enquêté pour peaufiner son scénario – cette histoire nous touche, tout en nous faisant parfois sourire par les tensions entre les solistes, par l’exposition médiatique des musiciens et ce petit monde un peu guindé qui gravite autour d’eux, l’importance de la communication.
Le bonus proposé propose, outre des scènes commentées par Frédéric Pierrot ou le compositeur Gréggoire Hetzel, les répétitions des scènes de musique.
