Sans se livrer à une reconstitution nostalgique de ces années, et qui aurait pu être fade, Lionel Baier préfère raconter toutes les galères de ce trio pas vraiment de choc, avec des personnages qui deviennent parfois lunaires. Ainsi, Cauvin, le vétéran du journalisme revenu un peu de tout, vantard et macho, et qui laisse apparaître sa solitude. Un personnage campé avec gourmandise par un excellent Michel Vuillermoz, face à Valérie Donzelli, savoureuse empêcheuse de penser en rond.
Une belle comédie décalée.
