Lectures du désir

Lyne Charlebois montre bien comment ces deux êtres se retrouvent dans la même communion autour de la nature qu’ils contemplent avec le regard presque d’un enfant. Évoquant la lecture de leur correspondance, Lyne Charlebois souligne : « On passe par toutes les émotions : surprise, ennui, gêne, tristesse, malaise, colère, re-malaise, joie, étonnement encore… Parfois, on lève les yeux en l’air devant toutes ces bondieuseries et à la lecture de certains passages, on verse des larmes tellement c’est beau ! »

Avec une réalisation très classique, comme des petits tableaux d’une autre époque, et un découpage qui prend le temps de décrire les situations, de nous immerger dans les éléments naturels , Lyne Charlebois fait revivre cette relation mystérieuse entre deux personnalités unies par l’amour de la nature. Face à Alexandre Goyette qui campe ce frère que l’on sent solide, même si sa personnalité révèle quelques blessures, Mylène Mackay (vue dans La Femme de mon frère, de Monia Chokri) signe une composition tout en finesse de cette jeune femme fascinée par cet homme d’Église. Elle lui a valu le Valois de la meilleure actrice au Festival du film francophone d’Angoulême. Un film qui a le mérite de nous faire découvrir cette histoire oubliée.

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