La violence d’un père

CINÉMA : MERCREDI 23 JUILLET 2025

MY FATHER’S SON, de Qiu Sheng – 1h54

Drame avec Weichen Luo, Anke Sun, Song Yang

Score : 4/5

Le scénario

Qiao, 18 ans, vient de terminer ses examens d’entrée à l’université lorsqu’il apprend la mort de son père, un homme brutal et secret, qui lui a légué sa passion pour la boxe. Des années plus tard, devenu ingénieur, Qiao développe un logiciel d’entraînement de boxe utilisant l’intelligence artificielle. Il modélise un adversaire virtuel reprenant les traits de son père, qui bientôt lui échappe…

Mon avis – Après son premier long-métrage remarqué, Suburban Birds (2018), le réalisateur chinois Qiu Sheng s’attache ici aux violences familiales avec le portrait du père de Quiao, qui a mis a profit les ouvertures du régime en 1996, pour monter sa petite société. Il s’est inspiré pour la séquence de l’enterrement de sa propre expérience quand, à l’enterrement de son père, il a été incapable de prononcer l’éloge funèbre. Par ailleurs, il a aussi utilisé une histoire vraie : celle d’une femme coréenne qui a utilisé la réalité virtuelle pour recréer sa fille disparue dans un jardin virtuel…

De séqu mn ence en séquence, en jouant sur de fréquents sauts dans le passé, en se servant comme décor de sa ville natale Hangzhou, une ville où l’ancien côtoie le moderne, et en jouant sur la force symbolique de l’eau, très présente dans l’histoire Qiu Sheng montre bien comment la violence paternelle broie la personnalité de Qiao et s’exprime librement par le truchement de sa passion pour la boxe.

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