Sans se faire le porte-parole d’un parti, Stéphane Brizé sait se faire chroniqueur d’un système libéral dans toute sa cruauté, en signant un film social qui dégage une grande humanité. Pour être le plus juste possible, le plus réaliste aussi, le cinéaste et son co-scénariste Oliver Gorce ont fait un travail préparatoire précis en rencontrant des ouvriers, des DRH, des chefs d’entreprise et des avocats qui sont spécialisés dans la défense des salariés et aussi dans celle des intérêts des entreprises. Il ajoute : « À l’issue de ces réunions, nous nous sommes retrouvés avec un volume d’informations énorme. Il s’agissait alors de créer de la dramaturgie en décrivant un homme et un groupe emportés dans un conflit pour sauver leur emploi, tout en respectant la législation en vigueur.«
Au final, ce film « concerné » se distingue par sa grande authenticité et son réalisme saisissant. Une fois de plus, Vincent Lindon joue juste.
