Indéniablement, Bertrand Guerry sait croquer une galerie de portraits originaux dans ce petit théâtre de la vie avec, par exemple, le chanteur-animateur très pittoresque, campé par Cédric Marchal accompagné de son acolyte accordéoniste, toujours impavide. Des personnages qui semblent presque sortis d’un film de Pierre Étaix, tant ils semblent déconnectés du monde dit « normal ».

Il y a beaucoup de générosité dans cette histoire loufoque, avec la quête des habitants face à un ours pas vraiment dangereux. Et quelques essais de mise en scène pour y faire entrer un peu de poésie, voire de moments oniriques. Pour autant, le scénario demeure un brin décousu et n’a pas assez de réserves pour maintenir une vraie tension narrative et, finalement, le spectateur reste un brin sur le bord de la piste.