Avec, pour fil directeur le célèbre tube de Gérard Lenorman, La Ballade des gens heureux, le duo de réalisateurs sait utiliser un casting solide avec des rôles féminins qui ont une certaine importance dans l’économie du récit, Aure Atika campant l’épouse ouverte et délurée quand Pauline Clément a bien du mal à échapper à son modèle bourgeois de vie.
Petit à petit, et c’est une des réussites du film, les personnages échappent à leur propre caricature pour tisser un univers relationnel dans lequel bien des spectateurs pourraient se reconnaître. Et c’est dans les parties plus intimes – de la fugue amoureuse du grand-père à la vengeance du vieux copain de classe, victime de harcèlement, à la complicité du cheminot avec l’ado coincé- que la comédie devient touchante, même si elle n’évite pas les pièges d’une forme de mélo dans le déroulement final.
