De la difficulté d’être

Jouant aussi sur la différence de classe entre Fred, menuisier, et Katia, qui a fait de solides études, Lola Doillon signe un film bien construit, même si la mise en scène reste classique et qu’il perd un peu de rythme dans la deuxième partie. Elle peut s’appuyer sur le jeu très solide de Jehnny Beth qui parvient à exprimer toutes les fêlures et les doutes provoqués par sa maladie, dont, en prime, sa mère refuse de voir la réalité.

Là où le film peut laisser sur sa faim c’est qu’un tel scénario aurait pu donner lieu à un récit plus audacieux en forme de critique d’une société très normée. Ou aurait aimé plus de séquences comme celle où le patron de la boîte de production avoue avec un cynisme certain qu’embaucher une femme autiste peut lui valoir des subventions. Le film se réduit rop alors à une touchante histoire d’amour alors qu’il aurait pu être nettement plus « subversif » et rebelle.

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