DISPARITION
Écrivain, journaliste, patron de radio et parolier, Philippe Labro, qui vient de disparaître à 86 ans, a eu mille vies. Dont celle de réalisateur.
Chez Philippe Labro, natif de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, avoir décroché une bourse, après avoir raté son bac, et qui lui permit de partir étudier aux États-Unis, a marqué un tournant dans sa parcours. Il disait : « J’ai vécu une aventure qui a totalement changé ma vie, qui a déterminé ma carrière et peut-être même mon caractère ».
On peut penser que dans ses romans – on se souvient de L’Étudiant étranger, en 1986- comme dans ses films, l’influence américain a aussi joué et nourri sa culture. Il disait : « Le colonne vertébrale de mon cinéma est sans doute américaine. » Cinéphile, il est passé rapidement à la réalisation.
Son premier film, Tout peut arriver a des allures d’autoportrait : il raconte l’histoire d’un journaliste français de retour dans l’Hexagone après un long séjour en Amérique. Cet homme veut trouver l’amour et croquer la vie à pleine dents. Ensuite, il a tourné notamment Sans mobile apparent, avec Jean-Louis Trintignant; La Crime, avec Claude Brasseur et Jean-Claude Brialy et encore Rive droite, rive gauche, avec Gérard Depardieu, Carole Bouquet et Nathalie Baye. Sans oublier L’Héritier, avec Jean-Paul Belmondo. À l’occasion comédien, Philippe Labro a joué son propre rôle dans plusieurs films, notamment dans Made in USA , de Jean-Luc Godard en 1966.

