CINÉMA : MERCREDI 4 JUIN 2025

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DANS LA PEAU, de Pascal Tessaud – 1h40

Comédie dramatique avec Wilfried ‘Wolf’ Blé, Almaz Papatakis, Daniel Saïd

Score : 3/5

Le scénario

De retour à Marseille, Kaleem revient vivre dans les quartiers Nord, à la Cité de la Savine. Il travaille sur les chantiers tout en rêvant de vivre de sa passion pour la danse. Marie, une jeune architecte, découvre la ville et ses cultures. Leur rencontre inattendue devient vite une histoire d’amour tumultueuse dans cette ville multiculturelle mais socialement divisée.

Mon avis – Acronyme de Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise, qui se traduit en français par « élévation radicale du royaume par le puissant éloge », et danse dont les origines remontent aux émeutes de Los Angeles en 1992, le krump est au cœur de ce récit qui ne manque pas d’originalité et qui décrit le parcours de Kaleem, un jeune homme qui essaie de se reconstruire, fuyant les errements passés. Il est campé avec panache par Wilfried Blé, un activiste qui a découvert le monde de cette danse en 2004 (depuis la fin du tournage, il est devenu champion du monde de la discipline en duo avec son acolyte Cyborg en Allemagne).

Venant du documentaire, Pascal Tessaud sait d’emblée éviter bien des pièges, notamment dans une bande originale qui mêle le rébétiko, la musique populaire grecques, à Mozart, en passant par les œuvres d’Imhotep, célèbre compositeur de IAM. Ce qui offre une grande variété sonore comme dans la vie de tous les jours à ces tranches de vie. Dans son approche de la danse, on ressent aussi une forme de fibre documentaire qui n’exclut pas une certaine poésie : ainsi dans la séquence solitaire répétée où Kaleem s’exerce sur les bords d’une piscine désaffectée devant la mer, comme si, symboliquement la Méditerranée lui offrait un espace de liberté et de rêve créatif.