À travers les relations entre un fils, hanté par les atrocités auxquelles il a participé, et une mère, Horizonte est, in fine, une réflexion sur l’acceptation de l’autre, malgré ce qu’il a pu faire car l’un ne peut pas avancer sans le soutien de l’autre.
Jouant avec subtilité des décors naturels de la Colombie, utilisant la brume dans laquelle évoluent les personnages comme avec un autre personnage du récit, César Acevedo signe un drame avec un mélange de documentaire – comme dans la séquence où l’on se promène dans un village où les habitants ont été exécutés – et de vraie poésie. Et si, malgré ce passé de sang et de honte, il restait pourtant une raison de ne pas désespérer…
Si la mise en scène est ample, la photographie souvent magnifique, l’histoire se perd (et nous perd) parfois dans des détours et certaines redites et les errances de cette mère et de son fils avec son cortège de deuils et de souffrances, aurait gagné en intensité avec un montage plus nerveux. Le propos était suffisamment « lourd » pour justifier un montage moins plombant.
