Il était un jardin

Outre des habitants se transformant en passeurs d’histoires, outre des prestations artistiques- on y voit notamment Johnny Montreuil, tonique rocker, venu les soutenir – Vincent Lapize place sa caméra au cœur de ces jardins où les habitués tentent la mobilisation pour retarder au moins l’irréparable. « Nous les protégeons car la terre est précieuse« , lance une des doyennes de ce combat.

Certains taxeront évidemment cette réaction de rêves de doux gauchiste, d’écolos intransigeants et souligneront aussi l’impact économique positif des J.O. de Paris. Ce documentaire évoquant la force du lien humain redonne ses lettres de noblesse à la politique et à une forme d’engagement citoyen et montre bien comment la puissance de l’argent ouvre bien des portes, sans se préoccuper des risques sur l’environnement. Surtout dans une banlieue tentaculaire comme celle de la capitale française. Pour autant, il ne passe pas sous silence les intenses moments de découragement vécus par les défenseurs de ces jardins ouvriers. À la fin du film, Viviane dit un poème qui se termine par « Il n’y a pas d’herbes folles, il n’y a que des herbes libres. »

Une chose est sûre en tout cas : cette mobilisation de tous a freiné les appétits immobiliers, notamment autour de l’emprise de la gare. La lutte est donc loin d’être finie, mais un esprit de résistance a vu le jour du côté d’Aubervilliers.

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