Qui va à la chasse…

À cet égard, Damien, fort bien campé par Félix Lefebvre, symbolise bien cette génération prête à bien des compromissions pour survivre. « Le seul moteur des personnages est d’accumuler de l’argent et d’aviser après. C’est ainsi qu’ils entrent dans ce milieu de petits criminels de province » souligne le cinéaste. À signaler les deux compositions solides de Patrick d’Assumçao, et Raphaël Thiery dans le rôle de deux pèlerins pas vraiment reluisants.

Si la voix-off, censée « représenter » la confusion mentale de Damien, est un peu trop omniprésente, – et d’autant plus que Giovanni Aloi utilise déjà des effets visuels pour brouiller la frontière entre réalité et souvenirs – ce thriller est assez efficace notamment dans les scènes de chasse ou celles de Paintball. Pour autant, il lui manque encore quelques audaces dans le propos pour rendre le film encore plus virulent face à cette bonne bourgeoisie qui peut basculer dans un acte criminel. Avec un tel sujet, Jean-Pierre Mocky ou Albert Dupontel auraient sans doute signé un opus nettement plus provocateur…

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