Une jeunesse blessée

CINÉMA : MERCREDI 7 MAI 2025

L’EFFACEMENT, de Karim Moussaoui – 1h33

Drame avec Sammy Lechea, Zar Amir Ebrahimi, Hamid Amirouche

Score : 3/5

Le scénario

Réda vit chez ses parents dans un quartier bourgeois d’Alger. Il occupe un poste dans la plus grande entreprise d’hydrocarbures du pays dirigée par son père, un homme froid et autoritaire. Sous tous ces vernis apparents, Réda dissimule un mal-être profond. Un jour, le père meurt et un événement inattendu se produit : le reflet de Réda disparaît du miroir…

Mon avis – Librement inspiré du roman éponyme de Samir Toumi (2016), le film a ajouté certains détails dans le récit – notamment des scènes militaires absentes du livre- et en changeant certains lieux : ainsi Oran y cède la place au Sud algérien. Karim Moussaoui souligne : « Le livre démarre avec la mort du père, alors qu’il est toujours vivant à l’écran. C’était important pour moi que le père soit incarné. La partie militaire ne figure pas non plus dans le roman. Et son épilogue est moins violent que celui du film. »

Pour décrire le mal être profond de Réda, sa révolte face à une société corsetée par un pouvoir militaire d’un autre temps, le cinéaste a eu l’idée du motif fantastique de l’effacement de son reflet dans le miroir. Astucieusement, cet effacement évolue selon les états d’âme, les fissures de son personnage.

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