Le personnage lunaire de David, campé par Iair Said lui-même, est certes touchant, avec ses élans incontrôlés pour séduire un homme (le cours d’auto-école est étonnante), mais, pour autant, le film donne le sentiment d’être un peu fourre-tout qui, au gré des séquences, passe des relations familiales, à la question de l’euthanasie, en passant par les rites religieux, le deuil, l’enterrement.
Finalement, on se retrouve devant un objet hybride où, malgré quelques moments touchants, on se perd un peu. Certaines séquences tirent aussi en longueur comme celle où David claque volontairement la porte de l’appartement familial pour tenter de draguer son voisin. Malgré la présence de Rita Cortese, qui campe avec maestria la mère et est une figure centrale de l’histoire, ce premier film manque de vrai colonne vertébrale et c’est sans doute ce qui explique un final languissant.
