Entre les spectaculaires séquences dans les arènes des Saintes-Marie-de-la-mer – muni d’un crochet, le raseteur doit enlever les cocardes accrochées entre les cornes d’un jeune taureau – et les moments dans le HLM familial ou dans une propriété où, même blessé, l’un d’eux continue à distribuer le fourrage aux animaux, ce doc nous fait découvrir l’intimité de Belka et Jawad qui prennent bien des risques pour aller au bout de leur rêve.

Un doc qui est aussi l’occasion de montrer comment les deux jeunes français d’origine maghrébine ont dû surmonter certaines réactions racistes durant leur jeunesse et comment, dans l’arène, ils éprouvent, malgré les danger, une certaine liberté de vivre et une forme de fraternité avec les autres concurrents. Même si le prix du danger n’est pas royal : dans les mois plus propices, et s’ils font trois courses par semaine, Belka et Jawad peuvent empocher quelques 600 euros.

Outre la découverte de cette tradition camarguaise où le spectateur jauge en connaisseur les actions, où le jeune public vient découvrir les coulisses de la vie dans une arène, ce documentaire montre bien comment la vie, pour ces jeunes issus de l’immigration, est aussi une arène.