Tout le début du film tourne très bien avec une espèce d’humour décalé qui montre bien comment, dans ce futur monde possible, les humains perdent un peu pied avec la présence constante de ces robots qui assistent leur vie. Jouant sur une esthétique artisanale à la manière d’un Michel Gondry, utilisant des optiques vintage, s’appuyant sur une Blanche Gardin qui incarne parfaitement cette jeune femme qui tente de s’en tirer avec ce robot, qui sera handicapé par un accident, Giulio Callegari décrit bien la manière dont la robotique envahit l’espace domestique, doucement et sûrement, prend presque le contrôle. Cela donne lieu à des séquences réussies comme celle du vol dans l’EPHAD ou dans le supermarché.
Là où le récit perd singulièrement de la force, c’est dans la dernière partie de l’errance de Max et de sa fille, au moment où elle squatte une belle villa de plage. L’histoire se met à tourner sur elle-même et la fin « ouverte » montre les limites d’un scénario qui ne réussit pas à être suffisamment nourri jusqu’à son terme. Ce qui aurait pu provoquer un vrai malaise chez le spectateur finit en queue de poisson et le film, pourtant court, finit alors par sembler longuet.
