CINÉMA : MERCREDI 7 MAI 2025

UN MONDE MERVEILLEUX, de Giulio Callegari – 1h20
Comédie avec Blanche Gardin, Angélique Flaugère, Laly Mercier
Score : 2/5
Le scénario
Dans un futur un peu trop proche où les humains dépendent des robots, Max, une ancienne prof réfractaire à la technologie, vivote avec sa fille grâce à des petites combines. Elle a un plan : kidnapper un robot dernier cri pour le revendre en pièces détachées. Mais tout dérape. Flanquée de ce robot qui l’exaspère, elle s’embarque dans une course-poursuite pour retrouver sa fille et prouver qu’il reste un peu d’humanité dans ce monde.
Mon avis – Pour son passage derrière la caméra, Giulio Callegari a opté pour cette dystopie, tempérée par une forme d’humour, parfois noir. Le point de départ de son scénario est une vidéo faite au MIT aux États-Unis où l’on voyait un robot disjoncter et tout envoyer balader aux quatre coins du laboratoire avant de finalement tomber par terre. Il ajoute : « Cela me rappelait les bugs de la machine à manger des ouvriers dans Les Temps modernes, de Charlie Chaplin. Il y avait soudain quelque chose de très humain dans ce robot qui ne marchait pas, et de profondément burlesque dans la confrontation humain/machine. J’y ai tout de suite vu un personnage comique fascinant. »
Ce fut le point de départ des aventures de cette ancienne prof qui fait du trafic de pièces de robot pour s’en sortir et va errer dans la France dite profonde dans une cavale perdue d’avance avec sa fille. Pour être le plus crédible possible sur la robotique, Giulio Callegari a nourri son scénario de la lecture des livres de Serge Tisseron – psychiatre, fondateur de l’Institut pour l’étude des relations homme/robots – sur la robotique. Il évoque notamment la forme de sympathie que l’humain peut avoir pour la machine.
Des robots qui, dans l’histoire – et c’est une réussite – ont presque des attitudes humaines, sans doute aussi car T-O et les autres ont été doublés par Angélique Flaugère et Lucie Guien qui avaient déjà joué ce type de machines au théâtre ans Les Contes et Légendes, de Joël Pommerat. Jouant sur le contraste avec la voix de Blanche Gardin, il a voulu donner à T-O une voix plus masculine.
