Une adaptation un brin insipide

TV : sur ARTE, LUNDI 28 AVRIL, à 20h55

VIPÈRE AU POING, de Philippe de Broca, 1h40 (2004)

Drame avec Jacques Villeret, Catherine Frot, Jules Sitruk, Cherie Lunghi

Score : 2/5

Le scénario

En 1922, après le décès de leur grand-mère paternelle qui en avait la charge, le jeune garçon et son frère Ferdinand retrouvent leurs parents revenus d’Indochine. Mais les relations avec la mère, vite surnommée « Folcoche », association de « folle » et de « cochonne », vont prendre une tournure cauchemardesque. Celle-ci n’hésitera pas à tondre les deux enfants, à mal les nourrir et à leur planter sa fourchette dans leurs mains…

Mon avis – Spécialiste de films gais et toniques, Philippe de Broca a bien du mal à restaurer à l’écran la cruauté et les névroses contenues dans le premier volume des aventures de Jean Rezeau, ce Vipère au poing, premier volet autobiographique de la vie de Hervé Bazin. De fait, si dans le roman le père est un être faible dominé par une femme autoritaire et cruelle, il est ici, sous les traits de Jacques Villeret, une espèce de poète qui aime préfère citer Voltaire et s’occuper de ses insectes plutôt que de contredire son épouse. Face à lui, Catherine Frot, malgré son incontestable talent, a du mal à signer une juste prestation dans la peau de Folcoche, une femme frustrée sur le plan sexuel, et qui gère la vie de ses rejetons avec une vraie cruauté. Sans doute par manque d’une direction d’acteurs bien menée.

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