Un accoucheur de la paix

CINÉMA : MERCREDI 23 AVRIL 2025

UN MÉDECIN POUR LA PAIX, de Tal Barda – 1h32

Documentaire avec Izzeldin Abuelaish

Score : 4/5

Le thème

Izzeldin Abuelaish, premier médecin palestinien à travailler dans un hôpital israélien, voit sa maison bombardée en 2009, tuant trois de ses filles et une nièce. Malgré cette tragédie, il trouve la force de parler d’espoir et de réconciliation. Exilé depuis au Canada, il milite sans relâche pour la paix entre Israël et la Palestine, ce qui lui vaudra d’être nominé cinq fois pour le Prix Nobel de la Paix.

Mon avis – Le titre original du film, celui du livre de Izzeldin Abuelaish, est clair : I Shall Not Hate, Je ne haïrai point ! Avec ce documentaire, Tal Barda raconte le parcours hors du commun de ce médecin obstétricien né en 1955 à Gaza, un homme qui a vécu le pire et symbolise bien le quotidien des habitants de Gaza qui, avant même le drame d’octobre 2003 et les massacres perpétrés par le Hamas, vivaient dans un état de guerre permanent. Pour autant, Izzeldin Abuelaish est un personnage particulier : c’est le premier médecin palestinien qui a obtenu le droit de pratiquer dans un grand hôpital israélien et qui jouissait d’un statut un peu particulier, notamment pour passer un contrôle soumis à une armée toute puissante.

Or, le drame vécu en 2009 quand, alors qu’ils sont dans son appartement et s’éclaire à la bougie, un char israélien tire sur le logis tuant trois de ses filles et une nièce, en blessant grièvement une autre, aurait pu changer le caractère ouvert du médecin, militant pour la paix. Et pourtant, son attitude devant l’adversité remarquable, force l’admiration. De fait, et même s’il continue de se battre pour que l’État israélien reconnaisse sa responsabilité dans cette tuerie, même s’il a immigré au Canada avec le reste de ses enfants (sa femme ayant été emporté par une leucémie), cet homme demeure persuadé que la paix au Moyen Orient reste un combat à mener sans relâche. Nommé à cinq reprises pour le Prix Nobel de la paix, il dit : « La tragédie ne peut pas mettre fin à nos vies, et nous ne pouvons pas lui permettre de nous contrôler et de nous vaincre ».

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