Si le montage avec des sauts en arrière rend parfois le récit un peu complexe, pas toujours très clair, ce thriller rend bien compte de la toxicité du mythe de la virilité dans ce monde rural où l’on est prêt à défoncer une barrière, si le voisin ne laisse pas libre le passage. De fait, dans cet univers patriarcal, on ne peut se confier à personne et la seule femme qui gravite dans ce monde doit céder aux codes virils, même si elle se bat pour faire entendre sa différence.

En utilisant la langue gaélique pour obtenir un réalisme complet, Le Clan des bêtes restitue bien le climat de tensions de cette Irlande marquée par des divisions anciennes entre communautés religieuses.