Retrouvant deux comédiens qu’elle a déjà dirigés – Félix Moati dans Les Goûts et les Couleurs et Ramzy Bedia dans l’étrange Youssef Salem a du succès – Baya Basmi croque une tranche de vie peu commune. Du côté de l’enseignant veuf, qui a du mal à se sortir du deuil avec sa fille, cette famille baltringue va lui apporter des raisons d’y croire à nouveau, de se sentir utile alors qu’il ne comprend rien à ce mode de vie nomade.

Ouvertement influencée par un film comme A bout de course, de Sidney Lumet ou le très beau film de Clint Eastwood, Un monde parfait, elle réussit une comédie humaine finalement assez juste et qui évoque aussi bien la question du couple, de l’éducation, que celui de la normalité avec notamment la séquence étonnante au collège. Une manière aussi pour le trio d’adultes de se réinventer en se remettant en question.

Un film bien joué et qui repose sur un scénario plutôt original et inventif.