Quelle histoire !

Évoquant aussi le cinéma sur le plan mondial dans cet ouvrage, l’auteur évoque bien des évolutions artistiques majeures, des genres incontournables (tel le western), mais aussi des phénomènes de société comme l’utilisation assez rapide du cinéma comme art de propagande. Une utilisation qui ne date pas d’hier. Ainsi au moment de la guerre hispano-américaine de 1898, Tearing Down the Spanish Flag propose en plan fixe le remplacement d’un drapeau espagnol par la bannière étoilée… Et sans l’intelligence perverse d’une Leni Riefensthal, la propagande du régime d’un Hitler n’aurait pas eu la même résonance avec des films comme Le Triomphe de la volonté (1935).

Le présent volume montre aussi comment le cinéma a dû surmonter une concurrence périlleuse comme l’essor de la vidéo dans les années 80 qui obligea les studios à renforcer la sécurité, ou comment dans les mêmes années, la forme prit souvent le dessus sur le fond des scénarios. En France, des cinéastes comme Jean-Jacques Beinex, Leos Carax ou encore Luc Besson incarnèrent cette nouvelle vague avec des films comme Diva ou Boy Meets Girl.

Évoquant aussi bien le développement du cinéma féministe, Bollywood que d’un cinéma queer, Ian Haydn Smith réussit la gageure de redonner vie, dans un style vivant, à ces grandes heures d’un Art qui n’a cessé d’évoluer, de connaître des révolutions. Alors, comme on dit : à suivre…

(*)Ed. Du May

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