Une tunisienne qui se rebelle

Misant sur le scope, qui permet de prendre du large avec le personnage en l’isolant dans des décors plus ou moins vastes ou à capter sa solitude par des gros plans, Aïcha bascule, dès l’arrivée de la jeune femme à Tunis, vers un ailleurs pas vraiment joyeux. Le fait d’être témoin de cette bavure policière la conduit dans une spirale de violence, même si elle peut compter sur la fraternité féminine avec la marchande de pain qui recueille la fuyarde.

Portée par l’interprétation subtile de Fatma Sfar, ce drame décrit bien la complexité de la société tunisienne, de la prévarication des services policiers, même si certains flics n’outrepassent pas leur fonction. Petit à petit, la jeune femme craintive et effacée, s’affirme et incarne alors une vraie forme de rébellion et de courage.

Laisser un commentaire