Poursuivre les bourreaux

L’astuce scénaristique, c’est que les chasseurs utilisent un jeu de guerre en ligne pour se passer des informations en toute sécurité. Ce qui est très réussi dans la manière de suivre ce « pro » de la traque, c’est que Jonathan Millet donne le sentiment au spectateur d’être immergé dans l’intériorité d’Hamid, et nous fait ressentir ses espoirs et ses moindres doutes. L’idée de repérer le bourreau grâce à son odeur est aussi une vraie trouvaille. « Le théâtre des opérations du récit, c’est le tourbillon des pensées d’Hamid. Je voulais raconter la Grande Histoire à travers l’intime d’un personnage » poursuit le cinéaste.

De séquence en séquence, Adam Bessa devient un vrai héros d’une tragédie moderne. Et l’on saura vendredi soir si ce drame politique très prenant remporte le César du meilleur film ou permet à son acteur principal de rafler celui de la meilleure révélation masculine. Plus que quatre jours d’attente !

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