Toute la finesse du film repose alors sur les épaules de Valeria Bruni Tedeschi qui, malgré sa volonté d’indépendance, ne peut rester insensible au désarroi du jeune Eliott et de son père, campé par Pio Marmaï. Construisant ses séquences avec une rare finesse, portées par des dialogues qui font mouche, Carine Tardieu parvient à montrer ce qui est nécessaire pour faire avancer dans la compréhension du récit tout en suggérant, ce qui permet au film d’échapper à toute tentative de pathos ou toute situation prévisible.
Ainsi, on échappe au schéma redouté de la femme qui devient l’amante consolant ce jeune veuf tout en découvrant un sentiment de maternité qui lui était fort étranger. Le casting est solide même si Raphaël Quenard, tout en jouant de manière plus sobre, gagnerait à échapper au type de personnage, un peu frustre, dans lequel le cinéma essaie de le cantonner.
Un film sensible et généreux, évoquant bien des interrogations intimes.
