La longue route…

Utilisant à la perfection les paysages islandais, des fjords encaissés aux vallées de terre volcanique, Hilmar Oddsson décrit comment ce road-trip fait paradoxalement accoucher Jon une deuxième fois, lui permettant de réaliser des choses à ce jour inédites dans sa vie. Et qui, du temps du vivant de sa mère, il sembler passer son temps à tricoter pour faire rentrer quelque argent dans la maison en écoutant des cassettes d’informations enregistrées à la radio !

L’histoire permet aussi de croiser des vivants singuliers, comme ce routard français malade et en rémission qui arpente les routes désertes. Dans une autre séquence, une troupe de clowns des rues vient insuffler à certaines séquences, d’une rare beauté, une vraie poésie loufoque. En parallèle, il y a ces moments où la défunte intervient de manière surréaliste dans le road-movie. La chute du voyage ouvre une perspective nouvelle quand les compagnons de prison de Jon lui permettent de commencer une nouvelle vie tout en se socialisant et sans pour autant perdre sa dégaine énigmatique.

Très bien joué par Þröstur Leó Gunnarsson, bénéficiant d’une mise en scène qui a du souffle, Driving Mum est une fable existentielle noire et très émouvante.

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