Le documentaire de Christophe Gargot donne la parole aussi bien aux officiels qu’à des représentants des ethnies locales, plongeant aussi le spectateur au cœur des instances et des mission des Nations-Unies au Mali et à New-York. On y entend notamment un homme qui use d’un franc parler certain, Gérard Arau. Ambassadeur de France aux États-Unis de 2014 à 2019 après avoir été représentant permanent de la France auprès des Nations Unies à New-York, Gérard Aray explique bien les racines historiques de la crise. Et pose aussi la question de la justification de la présence sur ces terrains de militaires français entretenant le vieux climat de la « France-Afrique », comme le rappelle chaque nouveau président français (ne prétextant ne plus y souscrire), alors que les Anglais par exemple n’ont pas entretenu pareille présence avec leurs anciennes colonies.

Une chose est sûre : le changement des influences dans le pays avec la présence chinoise et surtout russe, et en des temps où se multiplient des conflits asymétriques capable d’entraîner des spirales de violence, peuvent faire croire au retour d’un embrasement.

Avec la présence des milices russes Wagner au côté du nouveau pouvoir malien après le retrait de la mission de stabilisation de l’Onu, la Minusma, fin 2024, la région entre désormais dans une nouvelle ère politique dont on a bien du mal à envisager la suite sous une forme pacifique.

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