Cécile de France au bord de la folie

Cette femme qui souffre, qui est hantée par l’univers de l’eau, c’est Cécile de France qui porte sur ses épaules, le film parvient à faire partager toutes les émotions, les tensions internes de Sarah dans une grande économie de jeu. L’actrice souligne : « Quand on fait la connaissance de Sarah, on voit un être emprisonné dans sa charge mentale qui a perdu son droit à l’insouciance et se débat dans son quotidien. Elle va devoir se libérer. Comment ? En renouant avec cette part d’enfance qui nous est nécessaire. » Se plaçant du côté de son fils, cette jeune femme prend le risque de se couper des relations sociales classiques, on le mesure bien dans les relations tendues qu’elle a pour son mari, et un sentiment de frustration partagé entre eux.

Jouant finement de certains éléments – on ne sait pas si Simon n’a pas été agressé au bord de la mer, quand il disparaît un moment – Elise Otzenberger signe un film qui a de quoi surprendre, dérouter, irriter parfois par la récurrence de l’élément aquatique inquiétant. Un univers singulier et une cinéaste qui a un don certain pour diriger les enfants.

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