Bien sûr, le cadre de l’histoire a une fonction importante dans le récit et Hong Kong est un personnage à part entière du film. Le manque d’espace de vie n’est pas étranger au comportement de la famille de Pat face à Angie, et dans la recherche d’une tombe. L’approche religieuse du deuil est aussi symbolique car la famille de Pat fait appel à un mage qui décidé qu’il faut enterrer l’urne de la défunte et non plus, comme elle le souhaitait, disperser ses cendres dans la mer, alors même que c’était là son souhait.

Car, marquée pas les croyances chinoises, Hong Kong reste très patriarcal et on le mesure en voyant comment le frère de Pat devient incontournable dans la gestion des biens de sa sœur. Commentaires du cinéaste : « Les coutumes traditionnelles chinoises sont assez homophobes et totalement fondées sur un modèle de société patriarcale, l’homme jouant toujours le rôle le plus important dans les rituels et cérémonies. Et je pense que le film met cela en évidence. J’ai toujours un sentiment étrange quand je me rends à ces évènements. »

Malgré cet enracinement dans le territoire de Hong Kong, Tout ira bien est une évocation du deuil suffisamment fine et forte qu’elle a des arguments pour toucher un public large.